De Suisse en Turquie par les Balkans, Partie 1
- Josué Maechling
- 28 oct. 2021
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 nov. 2021
Début Juin 2020 : les cours du semestre finis, les examens sont décalés en Août à cause du Covid. Je pars pendant les révisions sans destination en tête et je finis en Turquie.
Lien Travel Tracker (carte interactive avec positions GPS): https://www.polarsteps.com/Jovolution/3516899-switzerland-to-turkey-and-italy?s=897165ec-510d-4088-a72e-1afa4ed5eaf5
Etape 1 : Milan, un début sur les chapeaux de roues
La frontière avec l'Italie venant de rouvrir, je quitte Lausanne pour Brig. J'arrive avec le dernier train à minuit et décide d'étaler mon sac de couchage sur un banc dans la gare en attendant le premier train le matin pour Domodossola puis Milan. Le masque n'étant pas obligatoire en Suisse à ce moment mais l'étant en Italie, je me sers de mon pull jusqu'à Milan puis j'achète un masque en tissu dès que j'arrive. L'imposante gare m'accueille. Je marche jusqu'au centre ville et passe la journée à marcher dans cette ville à l'architecture plaisante mais pas forcément marquante.

Une journée pour visiter Milan, c'est faisable mais intense. Il faut évidemment plus de temps pour réellement s'imprégner de l'atmosphère mais j'ai décidé de ne pas traîner. Aux yeux de la ville, je ne suis qu'un courant d'air et je dois dire que l'exploration rapide a un côté amusant.
Etape 2 : Venise la magnifique
C'est fait, j'ai pris ma décision, je vais à Venise ce soir.
Difficile de trouver un logement pas cher là-bas. J'ai trouvé une auberge de jeunesse toute neuve à Venise Mestre, sur la côte. J'irai en train sur l'île principale demain matin. Je passe donc ma journée d'anniversaire à explorer toute l'île en solo. On pourrait croire que l'innombrable quantité de canaux rend la ville monotone, il n'en est rien. Chaque rue est différente et dégage un plaisir particulier quand on l'imagine quelques siècles auparavant.

Venise mérite clairement plus d'une journée. Il faut prendre le temps de s'y perdre et de prendre des ferry pour voir les plus petites îles.

Danc ce même clocher je croise un youtuber anglais en train de vloguer seul (https://www.youtube.com/watch?v=C1ogBIv76MA). Une bulle isolante semble régner autour de lui. Je me dis que si un jour je fais des vidéos de voyage, j'essaierai de faire un format plus ouvert aux autres.
Le soir se rapproche. J'ai eu le temps de réfléchir dans la journée à ma prochaine destination. Encore une fois, je ne compte pas rester même si cette ville est extraordinaire. Je peux soit continuer vers le sud de l'Italie, soit aller en Slovénie. C'est toujours difficile de trancher mais je finis par choisir la Slovénie.
Impossible de trouver des transports pour y aller, les liaisons directes n'ont pas encore repris. Ce sera donc un train pour Trieste pas loin de la frontière puis un train de Sežana à la capitale Ljubljana le lendemain. Il me faut simplement trouver un moyen de traverser. Il est 22h50 quand j'arrive à Trieste. Je trouve un bus qui peut me rapprocher de la frontière, il faudra que je fasse le reste à pied. Il est minuit quand je suis déposé à Trebiciano, petit village certainement plus sympathique de jour. Je m'enfonce tranquillement dans les ténèbres. Un magnifique ciel étoilé et la lune me permettent d'y voir. Je suis une minuscule route de campagne qui finit par devenir un chemin de forêt.
Etape 3 : Courte escale en Slovénie
J'arrive à la frontière, représentée par un tas de sable barrant la route, mis en place pendant le covid. Je l'escalade et continue à marcher avant de traverser un petit village slovène. Je viens de traverser la frontière et pourtant l'air semble différent : je sens que j'ai changé de pays...ou je suis peut-être fatigué. 1h20, j'arrive à la gare de Sežana.
Quand j'arrive, le chef de gare se trouve sur le quai (oui, à 1h20 du matin). Amusé de voir une sorte de touriste étranger débarquer en plein milieu de la nuit, il me confirme que le prochain train pour la capitale part à 4h20 du matin. Je m'installe donc sur un banc et essaye de me reposer en attendant. Une fois le train prêt à partir, il vient gentiment me secouer pour que j'y aille. Deux heures plus tard, je suis à Ljubljana.

Une demi-journée est largement suffisante pour parcourir la ville, surtout si vous arrivez le matin à 6h ! Et encore, j'ai passé 1h dans un McDo pour charger mon téléphone. Pas très accueillante à cette heure, elle s'anime progressivement au cours de la journée et devient très agréable.
Et maintenant ? Retour en Italie ? Non, je continue jusqu'en Albanie via la Croatie, la Serbie et le Kosovo. De là, j'espère pouvoir prendre un ferry pour l'Italie. Je dois faire attention où je vais car d'autres pays des Balkans sont encore fermés aux touristes.
Etape 4 : La Croatie annonce la couleur
Même problème que pour aller en Slovénie : aucun transport n'a redémarré pour traverser la frontière. Je prends donc le train pour me rapprocher au maximum de la Croatie (arrêt à Mihalovec) et en reprendre un de l'autre côté à Harmica pour rallier la capitale Zagreb.
La campagne slovène vallonée défile sous mes yeux sous un soleil de plomb.
Seulement 40 minutes de marche sont nécessaires cette fois mais ça ne m'a pas empêché d'attraper un coup de soleil. Les gardes-frontières croates sont un peu perdus, ils doivent vérifier la procédure applicable pour un étranger en ce moment. Il veulent que je présente une réservation d'auberge de jeunesse pour rentrer. Excellente idée, je devais justement en réserver une.
Le train dans lequel je monte est beaucoup plus moderne et non compartimenté contrairement au précédent. Il m'évoque plus le mouvement pendulaire que le voyage.
J'arrive tranquillement à Zagreb, annoncée par les banlieues la précédant.
Encore une superbe ville qui me dévoile ses merveilles. Je ne reste qu'une nuit à l'auberge, j'aurai passé un soir et un jour ici et j'en aurai pleinement tiré parti. Emporté par mon élan, je continue vers la Serbie...
Et rebelotte ! Même problème qu'avant, le train ne traverse pas encore la frontière. Je suis censé le prendre jusqu'à Tovarnik, traverser à pied puis aller jusqu'à Šid ce qui fait quand même 7km. Le trajet en train est long, quand le contrôleur passe la nuit est déjà tombée depuis longtemps. Il me demande où je vais puis m'annonce que les trains ne vont même pas jusqu'à Tovarnik mais s'arrêtent à Vinkovci, soit 34km avant ! Mais sans attendre le paroxysme de ma déception, il me propose directement de m'emmener au bout en voiture car il habite à Tovarnik.
En attendant qu'il cherche sa voiture, je l'attends dans la nuit devant la gare et commence à me demander si je devrais me méfier de son service si gentiment donné. J'envoie ma position à ma famille dans le doute, ça ne me coûte rien d'assurer mes arrières. Au final il s'avère réellement bienveillant et me dépose même devant le poste frontière. Il ne m'a en revanche pas rassuré sur la Serbie et m'incite à faire très attention, notamment à cause de camps de migrants dans le coin.
Rien d'étonnant dans ses propos, comme je l'apprendrai plus tard : les Croates et les Serbes ne sont pas les meilleurs amis du monde, comme pour la plupart des pays dans le coin. Les deux pays se situent directement sur la route des migrants ou réfugiés désireux de rejoindre l'Europe Occidentale et les populations locales peuvent les trouver plus ou moins envahissants, comme dans beaucoup de pays observant des flux migratoires. L'un appartient à l'Union Européenne, l'autre non. On peut retrouver le même genre de tensions qu'entre l'UE et la Turquie au sujet des migrants par exemple.
2h10 du matin, je m'avance vers le poste Croate. Les douaniers s'étonnent de ma présence, autant à cet endroit, à pied, qu'à cette heure. "You want to catch Corona in Serbia?" sera la dernière phrase légèrement moqueuse que j'entendrai d'une douanière Croate. Même si le covid touche plus la Serbie que la Croatie en ce moment, je n'ai pas besoin d'être mentaliste pour deviner qu'il s'agit de bien plus que ça.
J'apprendrai plus tard que le président serbe, en pleine campagne de réélection, a décrété avant mon arrivée qu'il n'y avait plus de covid. Une fois réélu par contre il devra prendre des mesures drastiques et réprimera violemment toute manifestation critiquant sa gestion de la crise.
Etape 5 : La Serbie, rencontre avec un migrant, soirée avec des locaux
Le douanier serbe est aussi étonné de ma présence mais accueillant. Je marche sur une route de campagne, toute droite, en pleine nuit. Seule la lune m'éclaire. Je m'attends à tout avec ce qu'on m'a dit. Mais il ne s'agit ni plus ni moins que d'une campagne en pleine nuit. Des chiens aboient au loin. J'entre dans la petite ville de Šid, déserte. Je retire des Dinars serbes à un distributeur, je croise deux adolescents puis j'arrive à la gare.
Il est 3h49, le prochain train pour Belgrade (encore une capitale, je les collectionne) part dans 1h.
Je cherche un endroit où poser mon sac de couchage, je vais voir devant le guichet. À ma grande surprise il n'y a aucun banc mais un amas de corps à même le sol, imbriqués les uns dans les autres tels des dominos. Ils sont bien vivants, une telle position leur permet de rester au chaud ensemble car ils n'ont pas de sac de couchage. Je n'insiste pas, je sors et trouve un banc plus loin à l'extérieur.
Il est rapidement l'heure de prendre mon ticket. Une dame arrive au guichet, je m'avance et prend un ticket pour Belgrade. Le groupe de personnes se réveille et vient derrière moi pour aussi prendre des tickets. Je suis peu rassuré, je n'ai encore pas rencontré de voyageurs de mon genre et ceux-ci m'ont l'air étrange. Quelque chose cloche, ils n'ont aucun sac à dos et portent des jeans, probablement le pire accessoire du voyageur. Ils sont bizarres ces serbes…
Je commence à comprendre quand ils essayent d'acheter les tickets de train avec des euros (on paye en Dinars serbes ici) et qu'ils ne semblent pas du tout se comprendre avec la guichetière, ils ont du mal à parler la même langue. Mais je comprends vraiment plus tard. Le train arrive, je me rends donc sur le quai et le groupe un peu perdu se met à me suivre. On se retrouve tous ensemble devant le contrôleur qui bloque l'entrée du train. Celui-ci nous regarde, me regarde, avec un air méprisant. Comme si je lui avais fait quelque chose de mal, comme si… j'envahissais son pays.
Bingo ! Je suis dans un groupe de migrants ! Je réalise maintenant qu'ils sont un peu plus bronzés que la moyenne et qu'ils ont des yeux légèrement dorés. J'ai un réflexe de vouloir me séparer d'eux, de vouloir redevenir le touriste occidental aux yeux du contrôleur qui n'a pas encore remarqué ma différence. Pour l'instant, il nous refuse l'accès au train car personne n'a de gants, même si j'ai mon masque et qu'un autre migrant aussi. On ne m'a jamais demandé de gants, je suis surpris et essaye de le faire comprendre au contrôleur. Il réalise que je suis différent et me laisse passer mais continue à bloquer les autres. Je lui indique qu'un membre du groupe a un masque et a même mis des gants ! Ce sera le seul à passer alors que tous avaient leurs tickets.
On s'assoit de part et d'autre du wagon vide. Je fais signe au voyageur de me rejoindre. Il s'assoit et j'essaye de faire connaissance tout en fronçant les sourcils pour montrer ma difficulté de comprendre ce qu'il s'est passé. Lui ne semble pas du tout étonné ni indigné, comme s'il n'avait pas vécu la scène. Je me dis qu'ils ont peut-être des mesures drastiques ici pour me rassurer tant bien que mal. Quelle blague ! À tous les arrêts suivants, pas un seul passager ne porte de masque, encore moins de gants. Par contre ils le regardent de la même manière que le contrôleur. Je m'en aperçois car j'ai l'impression de subir le même regard en étant avec lui.
Ce regard ne nous quittera pas dans la rue. En effet, on marche tous les deux vers le centre-ville de Belgrade maintenant que nous sommes arrivés. Un grand panneau publicitaire pour de la chirurgie esthétique se dresse sur notre chemin. Deux réalités s'affrontent. Je ne fais que marcher avec mon nouveau camarade et pourtant j'ai l'impression d'être dans un autre monde. Adieu l'exploration, j'ai l'impression d'avoir activé le mode survie dans un jeu vidéo. Je propose au joueur n°2 de retirer pour lui des Dinars et il me rembourse en euros. Ce simple geste semble grandement l'aider. Il se rue dans un magasin, achète deux snickers, deux bananes… et me donne la moitié du tout. Il m'invite ensuite sur une terrasse d'un restaurant, prend deux café, m'en donne un et en profite pour charger son téléphone.
Je connais enfin la situation générale même s'il ne parle pas trop anglais. Merci le 21eme siècle et les applications de traduction. Il est syrien et veut rejoindre l'Allemagne. Lui et ses camarades ont traversé à pied la frontière entre la Serbie et la Croatie en passant par les bois ou les champs (40km tout de même, avec des tennis bien plus fins que les miens). Mais ils se sont fait cueillir à l'arrivée par la police croate qui les a "raccompagnés" à la frontière serbe. Devant cet échec ils ont décidé de rebrousser chemin vers la capitale pour retrouver d'autres groupes de migrants, repenser leur plan et passer par la Hongrie à la place en payant des passeurs. Je comprends son envie de snickers/bananes maintenant, il n'avait pas mangé depuis deux jours. Je demande quand même qu'est-ce qui le pousse à faire tout ça : il cherche de meilleures conditions de vie. Son pays étant en guerre civile, cela l'a motivé enfin à partir. Mais pourquoi l'Allemagne ? Pourquoi ne pas s'arrêter ici ?
Je m'attends à une réponse incluant les regards étranges qu'on peut lui jeter mais pas du tout : le salaire ici n'est tout simplement pas terrible. Une partie de moi se dit qu'il n'est pas gêné mais il a effectivement raison. Je suis content d'en avoir compris davantage mais notre discussion s'arrête là : on est épuisés et il doit rejoindre ses amis qui ont pu prendre le train. On se souhaite bonne route avant de se séparer.
En ce milieu de matinée, je rentre de nouveau dans la peau du voyageur explorateur et commence à apprécier l'architecture variée de la ville et à ressentir son histoire passée. Je trouve une auberge de jeunesse, j'y dépose mon gros sac et repars marcher. Les perspectives sont différentes dans ce pays. Tous les mannequins féminins dans les vitrines des boutiques font quelques bonnets de plus que dans les autres pays. Est-ce qu'il s'agit d'une adaptation à la population du pays ou d'un objectif affiché ? Je repense à la publicité de chirurgie esthétique…
Je rentre à 16h et dors jusqu'au lendemain matin. Aujourd'hui je fais une exception par rapport à la Slovénie et la Croatie : je vais visiter plus que la capitale ! Enfin ! Une amie rencontrée lors de mon échange en Angleterre est serbe. Elle étudie en Slovaquie mais sa sœur se fait une joie de me faire visiter leur ville natale, Novi Sad, deuxième plus grande du pays après Belgrade.
Je rentre le soir-même vers la capitale. Quelques heures plus tard, je me retrouve perdu dans la banlieue, invité à une soirée d'un groupe d'amis serbes. Quasiment tous parlent parfaitement anglais. C'est d'ailleurs quelque chose qui m'a choqué en arrivant dans les Balkans : que ce soit en Slovénie, en Croatie, ici ou dans les prochains pays où je me rendrai, les gens parlent très bien anglais. Leurs pays n'étant pas aussi grands que les plus grandes puissances, ils ont conscience de la nécessité de parler une langue internationale. Certes j'ai surtout passé du temps en ville mais même dans les campagnes, un niveau minimum pour se débrouiller persiste.
"Tu fais quoi dans la vie ?" Question essentielle mais souvent ennuyeuse, je réfléchis et réponds en plaisantant : "coiffeur". Je me coupe les cheveux tout seul depuis 5 ans, ça compte non ?
Je n'aurais jamais cru qu'il s'agissait de la réponse parfaite pour eux. Un de leur amis n'a jamais porté les cheveux courts et ils veulent les lui couper. Je suis devenu l'excuse parfaite. Après des négociations tendues, ses amis finissent par le convaincre. Ni une ni deux, je me retrouve avec une tondeuse dans la main et lui coupe les cheveux.
Mission réussie ! Je lui laisse quand même un petit trou derrière la tête, signature involontaire de mon œuvre dans l'émotion du moment. Le soleil commence à se lever gentiment et chacun rentre chez soi. Ma prochaine destination étant le Kosovo, on me dit de faire attention, même si ça devrait aller car je ne suis pas serbe. Les relations avec la Serbie sont très tendues.
Etape 6 : 21h au Kosovo
Je prends mon bus dans l'après-midi pour Pristina. Le chauffeur me prévient qu'il ne pourra rien faire si on me refuse à la frontière. Il est encore habitué aux frontières fermées pour les touristes mais j'ai vérifié : je passe.
Le bus se gare, il fait nuit. Je découvre Pristina de nuit en cherchant une auberge de jeunesse ouverte. Les premières petites rues sont peu rassurantes et vides mais ça ne dure pas. Je débouche sur une artère importante : une statue et une grande affiche de Bill Clinton m'accueillent. Une auberge est abandonnée, je continue. Une deuxième dans un immeuble semble l'être aussi mais j'essaye quand même de téléphoner. Rien. Un passant vient m'aider et téléphone à son tour. Dans un excellent anglais, il me dit que l'auberge est bien fermée mais qu'il y en a une autre en centre-ville qui devrait être ouverte. Je m'y rends, je sonne et la porte finit par s'ouvrir !
L'auberge est quasiment déserte, je me retrouve seul dans un dortoir pour 4. Seul un groupe de 3 kurdes occupe un autre dortoir. L'un d'entre eux parle bien anglais et français. Il a appris en Turquie. Ils fuient le régime d'Erdoğan qui essaye de supprimer leur culture, liberté d'expression et surtout toute aspiration indépendantiste. Un petit tour sur internet me permet de confirmer rapidement ces informations que j'avais déjà entendues avant. Il a été emprisonné là-bas et ne peut plus y revenir sous peine d'être encore mis à l'ombre. Il va demander l'asile en France mais doit pour cela continuer son voyage illégal.
Je le reverrai un an plus tard à Paris, déjà en train de monter son entreprise dans le BTP même s'il réalise des films kurdes à la base. Il aura passé 6 mois en prison en Albanie pour avoir tenté de prendre un ferry pour l'Italie avant de trouver sa voie par la terre ferme.

Je ne resterai pas une nuit de plus au Kosovo, ce sera encore une visite éclair. Les ferries pour l'Italie n'apparaissent plus pour la semaine prochaine, il vaut mieux que je me dépêche au cas où ils arrêteraient à nouveau de fonctionner. Je monte dans un bus pour Tirana, capitale de l'Albanie. Les superbes montagnes albaniennes m'appellent le long du chemin, illuminées par le soleil couchant.
Kommentare